Anaa, est un atoll de l'archipel des Tuamotus. Ma mère ainsi que tous ses frères et soeurs y ont vu le jour ...
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Chant de Pai pour sa lance Rufautumu qui perça Moorea
Honoura e a rave na oe i te rau ape
I nia i to taua ra paepae ia Taraatinirau i te faa ra i Ataaroa.
A tahiri na oe i te matai ra e Maoae, ia pee te rupehu i nia te fenua Eimeo.
Potua i te rai vetea, potua te rai vetea.
Maoae te matai i tau omore ia Rufautumu no Ataaroa.
Te Teva i uta, te Teva i tai, te Teva rarirari
Te Porionuu e a hio na ia Rufautumu.
Ua fetoitoi te are o te moana,
Ua ruperupe te hupe o te moua;
Rufautumu e, Rufautumu e afai na oe i tou nei roo i nia te fenua Eimeo.
Te omore teie a Pai Tuarere no te faa ra i Ataaroa,
Te tamaiti a te Arii no Ataaroa o Ariitaua.
No oe te roo tau e amo nei,
Ei faaite raa ia i te ui amuri atu:
O Rufautumu te ioa i te omore i patia hia i Eimeo.
E ore roa te reira roo e moe e tae noatu i te hopea.
Rufautumu e, Rufautumu e,
Peipei na vau ia oe i nia i te otue TATAA;
i reira hoi au i faaineine i au i te patia raa i Eimeo.
E Pai e a vero. E Pai e a vero,
Patia na vau ia Rufautumu i nia i te moua tapu hia.
Ruru te tai o Rufautumu na nia i te tua aivi.
Tuarere i te Po , Tuarere i te Ao,
O marama nui hoi ua hee.
Te oto noa ra te vahine heipua,
Te ui rairai ua fati.
Maraetapu e, ua Tinitaua i te aito no Ataaroa.
Bulletin de la Societe des Oceaniennes no 028 de Dec. 1928 pp 170-171
( transmis par M.K.EMORY qui le tenait de Me THURET).
HINA était une sorcière qui vivait à RURUTU , les villageois la craignaient car elle aimait manger les enfants.
Un jour deux petits garçons se promenaient dans la nature , c’est alors que HINA les aperçut et les captura .
Avant de les manger , elle se mit à chanter. Les deux petits garçons furent séduits par sa belle voix et se mirent à danser.
Charmée par leur danse , HINA décida de défaire les liens pour qu’ils dansent encore plus. Leurs gesticulations la faisait tellement rire que les deux garçonnets en profitèrent pour s’enfuir . Ils arrivèrent alors au village et se dirigèrent chez le » ARI’I » pour lui annoncer la cachette de l’ogresse.
Les villageois furent avertis et décidèrent de lui tendre un piège avec des filets des » Nape » (fil constitué de bourre de coco).La sorcière fut alors capturée et envoyée chez le roi. Pour la punir il décida de la laisser mourir de faim.
C’est en visitant la grotte de HINA , recouverte de nattes tressées en pandanus sauvages,que les femmes de RURUTU furent poussées à apprendre l’art du tressage.
C’est ainsi qu’est né à RURUTU le tressage .
Légende de RURUTU,(archipel des Australes) écrite par TAARIA WALKER.
A Moorea, dans la commune de Afareaitu, vivait » Tenuupanai » qui était un grand prêtre. Celui-ci, prédisait que Moorea perdrait son véritable nom » Tainuna » remplacé par » Aimeho « . Il savait aussi que la plus haute montagne de son île ne s’appellerait plus » Tohivea « .
Un jour, le Roi de la commune eut des jumeaux : dont l’aînée était une fille et le cadet un garçon.
La coutume polynésienne pour une famille royale dit que l’aîné des enfants succèdera au trône de son père. Mais cela était un choix difficile à faire pour le Roi, car sa fille était le premier enfant alors que dans la logique de la nature des coutumes l’aîné des garçons possèdera le trône.
Pour cela le Roi décida de les élever différemment.
Son fils était élevé par l’un des grands » pi’imato » de » Eimeo » le frère du Roi. Le jeune homme apprit à escalader une montagne et un secret pour embaumer les morts.
Sa fille, par contre était élevée par « Mataura » un autre prêtre, qui lui enseigna les secrets de la télépathie et de la connaissance de la nature.
Plus les années passèrent, plus les jumeaux grandirent et plus la décision du Roi était difficile à venir puisque les jumeaux étaient tout deux héritiers. Il demanda alors au grand prêtre » Tenuupanai » de l’aider à trouver une solution au problème.
C’est alors que » Tenuupanai » lui dit :
« J’ai trouvé la solution, ô Roi ! Puisqu’ils sont nés en même temps défions-les et nous verrons qui des deux enfants deviendra votre héritier. Ils auront alors à escalader la plus haute montagne de notre île. Le premier qui y arrivera aura le trône. »
Le Roi savait que son fils savait escalader la montagne et que ses chances de réussir étaient grandes.
Le jour du grand défi arriva, le peuple face à la montagne attendait avec impatience le départ. Deux des » pi’imato » du Roi fut envoyés au sommet.
Le Roi avait réuni ses enfants et dit à chacun :
» Toi mon fils, tu escaladeras la montagne de face car tu en a l’expérience et toi ma fille, tu prendras la crête gauche.
Le premier de vos deux qui arrivera au sommet sera mon successeur. Le départ vous sera donné par vos tambours au son différent qui vous suivront et nous permettront de connaître votre position.
Quatre spécialistes de l’escalade grimperont sur les crêtes de la montagne et signaleront l’avance de chacun. »
Le départ est finalement donné par le Roi. Chacun des enfants prirent leur chemin. La fille grimpa le côté le plus long et facile alors que celui du fils était le plus court mais dangereux et presque inaccessible.
La sœur progressa rapidement et le frère utilisa deux bois en forme de piton et progressa rapidement.mais durement
Le soleil était haut dans le ciel, il ne restait plus que la moitié à escalader.
Le jeune homme s’arrêta un moment. Devant lui petit à petit la falaise devenait lisse et raide.
La soeur, voyant son frère prendre de l’avance communiqua par télépathie avec PAÏ Elle lui demanda de lancer sa lance sur son frère.
Tenuupanai fit alors dévier la trajectoire de sa lance pour que le jeune homme ne soit pas frappé.
La lance frôla la montagne, heurta la montagne qui se trouvait derrière et la troua pour continuer sa trajectoire jusqu’à l’île de MAIO.
Le bruit de ce choc terrible provoqua un grondement de tonnerre.
Le garçon eut peur de l’énorme bruit, il perdit l’équilibre et tomba inanimé jusqu’au pied de la montagne, alorst qu’il était presque arrivé au sommet.
Le Roi et son peuple observèrent la chute du jeune homme alors la jeune fille continua à grimper jusqu’à atteindre le sommet. Elle fut donc nommée Reine.
Par ce terrible accident, le Roi proclama au peuple en regardant la montagne : » Mon fils est mort ici alors désormais, tu ne t’appellera plus » Mou’a Tea » mais » Tohi-Ea « .
Ensuite il de tourna vers la montagne percée et dit : » Par le bruit que tu as fait tu ne t’appelleras plus » Mou’a Muhu » mais » Mou’a Puta « .
Et jusqu’à nos jours ces montagnes s’appellent ainsi.
Cette légende a été contée par :
Tetuarii à Papai,
2ème Maire de Afareaitu (Moorea), à son fils adoptif : Charles T. MANUTAHI.
Hina promise à Fa’arava’ianu (qui étancha la soif)
Il y avait une fois une très belle princesse de Pape’uriri, Tahiti, du plus haut rang, et que ses protecteurs célestes, le Soleil et la Lune, avaient nommée Hina. Lorsqu’elle fut devenue une jeune femme très admirée pour sa beauté, des éclairs de lumière émanaient de son corps. Le Soleil et la Lune la marièrent au roi du Lac Vaihiria avant même qu’elle ne l’eût jamais vu.Ce roi s’appelait Fa’arava’ianu et Hina , supposant que ce mariage était souhaitable, s’occupa joyeusement de tous les préparatifs de son mariage. Elle choisit pour demoiselle d’honneur deux amies d’enfance, Varua et Teroro.
Lorsque le jour du mariage arriva, elles s’habillèrent de tapa blanc avec des guirlandes de maire entrelacées de fara rouge et de tiare blanc. La mariée portait comme insigne de haut rang un collier et une ceinture de ‘ura rouge et jaunes. Enfin la princesse partit accompagnée de ses serviteurs et de ses amis et se dirigea vers le lac Vaihiria au son du tambour et du vivo.
En arrivant à mi-chemin dans la vallée, elle aperçut, à sa profonde horreur,son époux qui venait à sa rencontre et qui n’était autre qu’une énorme anguille aussi large et longue que le tronc d’un grand cocotier ; tel était Fa’arava’ianu, roi du Lac Vaihiria à qui la belle Hina avait été promise .
Refus et fuite de Hina à Vaira’o
Terrorisée, la pauvre princesse se tourna vers ses parents, et leur dit : « Est-ce vraiment ainsi, o mes parents, Est-ce votre désir que je sois mariée à un monstre et non à un être humain ? Comme vous êtes cruels. »
Je vais donc me sauver moi-même.
Et aussitôt elle quitta la vallée et rentra chez elle. Les gens la voyant rentrer, lui demandèrent la cause de son retour et, lorsqu’ils l’apprirent, leur désespoir se joignit au sien.
« Et maintenant, leur dit-elle, adieu, il faut que je me sauve. Si tout va bien je reviendrai et, en attendant, mes chers amis, je vous confie tout ce que j’ai de précieux. Si je vis, je reviendrai vivre parmi vous que j’aime tant ».
On lui prépara aussitôt une pirogue et, à la tombée de la nuit, Hina, accompagnée de fidèles serviteurs, partit pour Vaira’o, Taiarapu, pour se mettre sous la protection du grand Maui qui avait arrêté et réglé le soleil.
Hina demande la protection de Maui
En arrivant dans la grande île où il habitait, Hina fut reçu par la femme de Maui, ce dernier étant absent.
Peu de temps après il rentra et demanda à sa femme d’où provenaient ses éclairs de lumière qui illuminaient leur sombre demeure.
« C’est Hina à la ceinture ‘ura, lui répondit-elle,
Hina aux éclairs dans l’Est, Hina fille du Soleil et de la Lune, son vent est l’alizé du Nord-Est. »
Maui s’approcha alors de la princesse et lui ayant souhaité la bienvenue lui dit : « O Hina, fille chérie de Mataiea, que puis-je faire pour vous ma princesse, »
« O Maui s’écria-t-elle, sauvez-moi de ce monstre hideux, du roi de Vaihiria qui va venir ici pour me réclamer comme son épouse ! Ayez pitié de moi, regardez au dehors, quel est le vent qui souffle ?
Il est possédé, l’obscurité s’étend sur le pays et les vagues écumantes cachent l’océan au loin ! »
Et pendant que Hina racontait sa triste aventure, ils aperçurent l’anguille qui se frayait un passage dans le récif.
Confrontation de Maui et Tuna
Maui, horrifié, se hâta de placer ses deux dieux de pierre sur la falaise, aiguisa sa hache et prépara son hameçon ;
puis comme l’anguille s’approchait du rivage, il mit un appât tentateur sur l’hameçon et l’attacha avec des cheveux de Hina.
Aussitôt que l’anguille le vit, elle s’écria d’une voix de tonnerre:
» Maui, livre-moi mon épouse ! »
Et Maui jeta son hameçon dans la mer en criant
:« C’est moi Maui le brave, dans mon fief aucun roi ne peut m’échapper ; il deviendra de la nourriture pour mes dieux. »
L’anguille ayant vu l’appât ouvrit la gueule et l’avala avec l’hameçon. Maui la tira à terre et la décapita puis, ayant enveloppé la tête, dans un morceau de tapa, il la présenta à Hina en disant:
Recommandation de Maui à Hina
« Tenez bien ce paquet et ne le poser surtout pas à terre avant d’être arrivée chez vous, plantez-le alors au centre de l’enclos du marae. Cette tête d’anguille contient de grands trésors pour vous, vous en tirerez de quoi construire et achever votre maison, sans compter de quoi manger et boire. Mais n’oubliez pas mon avertissement afin de ne pas perdre ce précieux bien en le posant à terre avant d’arriver chez vous. C’est alors qu’on se souviendra de vous en tant que
Hina-vahine-e-‘anapa-te-uira-i-te-hiti’a-o-te-ra. »
Oubli de Hina et naissance du cocotier
Hina prit donc le paquet qui était devenu léger par enchantement et, faisant partir sa pirogue en avant, elle décida de marcher un peu avec sa servante. Elles arrivèrent à un endroit nommé Paui ,
où se trouvait une rivière et s’arrêtèrent pour se désaltérer.
Ce faisant, Hina déposa sans y penser son paquet sur le sol puis décida de prendre un bain. Elle avait à peine plongé dans l’eau que l’avertissement de Maui lui revint à la mémoire.
Elle remonta en hâte sur la rive et là, à sa stupéfaction, constata que:
le tapa enveloppant la tête s’était détaché et que la tête elle-même était fixée dans le sol et couverte de jeunes pousses ; elle était devenue un jeune cocotier !
Alors Hina comprit pourquoi Maui lui avait dit de ne la poser que dans son marae et elle pleura amèrement.
A ce moment apparu une femme du peuple appelée Ruroa qui demanda à Hina la cause de son chagrin et, après avoir écouté son récit, lui dit avec sympathie : » Ne soyez pas en peine, car cette terre nous appartient ; venez vivre avec nous, vous pourrez ainsi surveiller la croissance de votre arbre qui sera toujours votre propriété. »
Hina accepte l’hospitalité de Ruroa
Hina, réconfortée, accepta l’aimable invitation et, après avoir envoyé sa compagne jusqu’à sa pirogue pour dire à sa suite de rentrer, elle se confia à sa nouvelle amie qui l’installa très confortablement chez elle. Après avoir copieusement déjeuné, Hina se jeta sur une natte et s’endormit profondément.
En se réveillant vers le soir, elle entendit des voix non loin de la maison et vit deux beaux jeunes gens, fils de Ruroa qui revenaient de la pêche, et étaient en train de demander à leur mère quelle était la cause de ces éclairs qui sortaient de la maison.
Elle leur répondit : » C’est Hina, princesse de Pape’uriri et fille du Soleil et de la Lune. Elle possède un jeune cocotier qui est planté non loin d’ici et elle demeure ici pour le surveiller jusqu’à sa maturité. »
Hina anoblit les deux fils de Ruroa et la mère
Assez troublés, les deux jeunes gens restaient dehors, n’osant pénétrer dans la maison. Le plus jeune alla voir le nouvel arbre et le trouva portant de nombreuses noix ;
il en prit une qu’il porta à son frère et à sa mère et, tandis que ceux-ci l’examinaient avec admiration, Hina, voulant mettre toute la famille à son aise, leur cria d’entrer.
Elle dit au frère aîné : » Vous devez être Mahana-e-‘anapa-i-te-po’i et vous, dit-elle, s’adressant au plus jeune, « Vous devez être
Ava’e-e-hiti-i-te-ahiahi »
En leur donnant ces noms qu’autrefois les plébéiens n’auraient jamais osé prendre, elle les anoblit et par là même, anoblit la mère.
La belle et généreuse Hina ne tarda pas à se faire aimer de toute la famille et tout ce monde vivait heureux, se nourrissant de noix de coco qui faisaient l’admiration de toute la presqu’île de Tai’arapu.
Mariages de Hina et naissance de deux filles
Hina et Mahana-e-‘anapa-i-te-po’i s’éprirent l’un de l’autre et, de ce mariage, naquit une fille qu’ils appelèrent Te-‘ipo-te-marama (la fiancée de la lune). Malheureusement le mari de Hina mourut peu de temps après.
Celle-ci épousa un peu plus tard le jeune frère qui lui rappelait son premier mari. De ce second mariage elle eut encore une fille qui fut appelée
Te-‘ipo-o-te-here (la fiancée de l’amour).
Arrivée du cocotier à Anaa
Un jour que les deux enfants jouaient tenant chacun dans sa main une noix de coco mûre, les dieux se saisir d’eux et les placèrent sur un arc-en-ciel qui les porta à Taka-horo dans l’île Anaa aux Tuamotus.
La plus jeune sœur constatant que sa noix ne contenait pas d’eau, la changea avec celle de sa sœur à son insu.
Mais ceci déplut aux Dieux qui firent tomber la noix de ses mains et l’emmenèrent dans les nuages d’où elle ne revint jamais.
C’est ainsi que Te-‘ipo-o-te-marama devint l’unique propriétaire du premier cocotier qui poussa à Anaa et c’est de cette île que se répandirent tous les cocotiers dans tout l’archipel.
Ce premier arbre vécut, dominant tous les autres, jusqu’au cyclone du 8 Février 1906 qui le brisa en trois morceaux que la mer balaya.
Résidences de Hina
Hina vécut de longues et heureuses années avec son mari, vivant tantôt à Tai’arapu, tantôt à Pape’uriri (Papeari),et ils eurent de nombreux enfants.
PAPE’URIRI (Papeari) : côte ouest, juste avant l’isthme
LAC VAIHIRIA, perché sur les hauteurs de l’île, résidence de TUNA, roi du Lac Vaihiria, et roi des anguilles.
Pour en savoir un plus sur l’atoll de Anaa : http://anaa.over-blog.org/article-18610267.html
Si vous regardez la carte de plus près, sur la partie Nord de l’île, vous lirez TEMARIE (témarié) un petit îlot, sur lequel ma grand-mère mit au monde ma mère.
La légende du cocotier par Bobby HOLCOMB
2nde version de la Légende du Cocotier
Dans les temps anciens vivait à Tererauta une jeune fille très belle répondant au nom de Hina. Ses longs cheveux noir jais et son port de tête altier faisaient l’admiration de ses parents. Quand elle eut 16 ans, son père, le chef du district, envisagea de la marier. Il partit en quête d’un prétendant dans le district voisin de Teretai. Lorsqu’elle vit son futur époux, Hina ne put réprimer un sentiment d’horreur, l’heureux élu possèdant un corps énorme surmonté d’une tête effrayante. Il s’agissait du prince des puhi (anguilles). La jeune fille, épouvantée, s’enfuit vers la montagne.
Le soir, épuisée, elle vit un fare désert et s’y réfugia. C’était la demeure du dieu Maui qui était parti à la pêche. En rentrant chez lui, Maui trouva Hina qui lui raconta sa mésaventure. Ému par son histoire, le dieu lui promit de l’aider et l’autorisa à se cacher chez lui.Mais le prince des anguilles retrouva rapidement la trace de sa promise. Hiro, dès qu’il le vit, le captura et le coupa en trois parties. La tête tomba aux pieds de Hina et lui parla ainsi : «Un jour viendra où tous ceux qui me détestent finiront par m’embrasser sur la bouche, et toi Hina, tu seras la première d’entre eux !» Hiro enveloppa la tête de l’anguille dans des feuilles de bananier et confia le paquet à Hina : «Tu peux rentrer chez toi désormais. Tu enterreras la tête du puhi dans ton village, mais ne la pose jamais à terre durant ton voyage de retour car la malédiction pourrait se réaliser.»
Hina prit la route, mais en chemin, accablée par la chaleur, elle s’arrêta au bord de la rivière. N’y tenant plus, elle se baigna, après avoir déposé son paquet à terre. Aussitôt, la terre trembla et s’ouvrit pour engloutir la tête de l’anguille… Puis, un arbuste sortit de terre et poussa. Il ne ressemblait à aucun des arbres que connaissait Hina : un immense tronc, fin et droit, surmonté d’une grosse touffe de feuilles immenses, un peu comme une giganteque anguille dressée vers le ciel ! Les dieux, furieux, condamnèrent Hina à vivre près de la rivière en lui interdisant d’approcher l’arbre et d’en manger ses fruits.Le temps passa et Hina rencontra un pêcheur. Ils se marièrent et eurent une fille, aussi belle qu’était Hina au même âge. Une seconde fille arriva, à l’image de la première. Les enfants grandirent et un jour, alors que les parents étaient absents, elles voulurent goûter aux fruits étranges de l’arbre interdit, de grosses noix à la peau dure, frappées de trois taches sombres disposées en triangle au sommet, comme les yeux et la bouche d’un visage… Mais les dieux veillaient. Ils changèrent les deux jeunes filles en nuages. Les anciens racontent encore aujourd’hui qu’il s’agit des deux nuages roses qu’on aperçoit au-dessus de l’atoll de Anaa…Les années passèrent. Hina et son mari se consolèrent tant bien que mal de la disparition de leurs fillettes. Un jour, une grande sécheresse déferla sur les îles. Les sources se tarirent, les rivières s’assèchèrent, les récoltes se perdirent. La famine arriva… Seul l’arbre aux fruits interdits continuait à produire des fruits de plus en plus beaux, de plus en plus gros. Un jour, n’y tenant plus, les hommes décidèrent malgré l’interdiction des dieux, d’y goûter. La prophétie du prince des puhi allait s’accomplir. Pour étancher sa soif immense, Hina perça le fruit à l’endroit des trois taches et but un liquide légèrement sucré, délicieusement rafraîchissant… en posant ses lèvres sur le fruit défendu !
Il y a longtemps, très longtemps, vivait dans une vallée de Tiàrei une grande famille royale, le père se nommait Maruraì, il était craint et respecté par tout le district.
Il avait une fille qui s’appelait Faùai, elle était belle, c’était la plus jolie fille de Tiàrei, mais celle-ci ne pouvait pas parler à des garçons de son âge car son père le lui en interdisait.
C’était une fille tabou, celui qui s’en approcherait sans autorisation risquait la mort.
Pour cela elle était souvent triste. Sa voix avait un son particulier, une douceur indescriptible, et lorsqu’elle chantait dans ses moments de tristesse, elle attirait les garçons involontairement.
Faùai avait 17 ans à peine et ce qu’elle aimait avant tout c’était les promenades dans la vallée et les bains de rivière. Un jour, elle décida d’aller cueillir des fleurs dans la vallée, son père la faisait accompagner par des gardes à chacune de ses sorties.
Elle partit à la recherche du « motoì » (Ylang-Ylang), et du « maire » (fougère ornementale). Sur le sentier, elle rencontra un jeune homme prénommé Tua, à cet instant les gardes étaient en retrait d’une dizaine de mètres et ne regardaient pas Faùai, craignant de troubler son intimité, ceux-ci la suivaient à distance, Tua s’empara des fleurs que Faùai tenaient à la main et s’enfuit. Effrayée, Faùai cria, les gardes poursuivirent Tua, et le pauvre fut tué car il avait brisé le tabou.
Faùai était très en colère de ce qui s’était passé et s’en voulait d’avoir crié.
Peu de temps après, sa mère tomba malade, et la princesse Faùai devait rester auprès d’elle des journées entières.
Le tahuà ordonna que l’on aille cueillir des plantes médicinales pour soigner la femme du grand chef Maruraì. Et ce fut Faùai qui devait se rendre dans la vallée afin de récolter les plantes nécessaires.
Et dans la vallée, bien qu’elle fut accompagnée par deux gardes, elle rencontra Ivi (maigre), un jeune homme de son âge.
Celui-ci se présenta à elle :
- O vau o Ivi ! Te ìmi atoà nei au i te raau no ù. (je m’appelle Ivi, je suis aussi à la recherche de plantes médicinales).
Faùai l’entraîna derrière un buisson et fit sa connaissance. Elle dit aux gardes de rester à distance, elle leur dit qu’elle avait besoin de se recueillir quelques instants, car ayant eu une mauvaise pensée, elle venait de voir sa mère morte, et cela de manière imaginaire.
Après une petite discussion Faùai comprit que Ivi voulait l’entraîner avec lui dans la vallée, elle accepta et ils se faufilèrent dans les buissons s’éloignant rapidement des gardes, quand ceux-ci se rendirent compte de la disparition de Faùai, ils se mirent à la recherche de celle-ci.
Ivi fut effrayé par l’idée qu’ils étaient poursuivis par des gardes, aussi proposa-t-il à Faùai de se séparer d’elle, la princesse refusa et lui avoua sa vie malheureuse car elle était privée de liberté.
Elle lui dit qu’elle l’accompagnerait dans la vallée, elle voulait fuir son père tyrannique.
- E tapuni òe ia ù , e eita taua e taaê faahou ! (Tu me cacheras et on restera toujours ensemble).
Sur ces mots Ivi lui révéla son secret et lui dit qu’il était le génie de la vallée et se métamorphosa en un beau jeune homme.
Mais les cris des gardes s’étaient rapprochés, ils étaient assez proche d’Ivi et Faùai. Aussi lorsqu’ils arrivèrent prés d’une montagne, essoufflés, Ivi dit à Faùai que les gardes allaient les rattraper.
- E faaea vau na muri ia òe e tae noa atu i te hopeà. (Je resterai à tes côtés quoi qu’il advienne)
On entendit alors un bruit assourdissant, c’était de l’eau qui coulait sur les parois de la montagne.
Ivi et Faùai furent recouverts, et l’on dit depuis qu’ils vivent heureux derrière les cascades.
On nomma ces deux cascades Haamaremare rahi e Haamaremare iti.
Les gardes découvrirent ce spectacle incroyable et sur le chemin du retour, ils furent eux aussi recouverts par de l’eau, ce fut la naissance de la troisième cascade nommée Vaimahuta.
Et depuis cette vallée est appelée Faaurumaì.
Sentier qui mène aux 3 cascades
Une des 3 cascades
TIAREI, commune où se trouve les 3 cascades, entre Papenoo et Mahaena